Tuesday 5 June 2012

Bien parler français au Québec

Jean Provencher a bliodgi Bien parler français au Québec:
En 1860, un membre de la Société typographique de Québec, J.-F. Gingras publie un Manuel des expressions vicieuses les plus fréquentes. Il cherche, bien sûr, à sensibiliser les siens au fait que la langue française parlée au Québec est défigurée par des anglicismes ou des termes corrompus.
N'en v'chîn des buts des pus întérêssants ès Jèrriais:
  • Zarsais. Au lieu de JERSIAIS et GUERNESIAIS, c’est par ce mot que les classes ouvrières désignent les natifs et les habitants de Jersey et Guernesey.
  • Noirceur. Être dans la noirceur se dit généralement pour être dans l’OBSCURITÉ. S’emploie aussi à tort au lieu de : À LA NUIT TOMBANTE.
  • Badrer. C’est encore un mot anglais francisé, et assurément il n’est pas un des moins ridicules, surtout lorsqu’on dit : c’est badrant ! Nous avons les épithètes d’ENNUYEUX, de FATIGANT, voire même de SCIEUR, qui rendent parfaitement l’idée de badrer; pourquoi donc ne pas nous en servir ?
  • Arupiaux. Quel est le Français nouvellement débarqué sur notre sol qui pourrait dire que ce mot est la corruption d’OREILLON, inflammation de la glande parotide ou du tissu cellulaire et des glandes lymphatiques qui l’environnent ?
  • Beurrée. Tranche de pain sur laquelle on a étendu du beurre. Dire TARTINE et non beurrée de confitures lorsque la tranche de pain est recouverte de confitures.
  • Carreauté. Mot créé dans le pays pour désigner les ÉTOFFES À CARREAUX. On va même jusqu’à dire des carreautés !
  • S’adonner. Ne doit se dire que dans ce sens : S’ADONNER à un passion, à un vice; mais on le substitue souvent aux mots « par hasard » dans cette phrase : « Je m’adonnais à passer par là. »
  • Quérir. Il y a bien longtemps que ce verbe a été corrompu par les classes laborieuses, car aujourd’hui elles ne cessent de dire : va le qu’ri pour va QUÉRIR ou va CHERCHER quelqu’un.
J'connaîssons, nous, nièrcheu, badrer, ouothipieaux, beurrée, cârrioté, s'adonner et qu'si!

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